Tout savoir sur... fidéliser les salariés - Interview Anne Griffon - Directrice Châteauform’ Inside
La version audio de cette interview est ici
Les problématiques de la fidélisation des salariés et de l’attractivité des entreprises sont de plus en plus cruciales en ces temps où recruter est loin d’être simple. Je travaille beaucoup sur ces questions et quand Chateauform’, les célèbres lieux de séminaires m’ont parlé de leur offre Chateauform’ Inside dont l’une des missions est d’améliorer l’expérience collaborateur, je n’ai pu qu’accepter ce partenariat avec eux tant leur logique est implacable et leurs services pertinents. J’ai souhaité interviewer sa directrice, Anne Griffon, afin qu’elle nous précise sa vision.
Gaël Chatelain-Berry : Bonjour Anne, vous êtes la directrice de Chateauform’ Inside dont la promesse est d'aider les entreprises à retenir leurs talents. Et je dois bien avouer qu'en ces temps où la grande démission menace, cela me semble vraiment d'actualité. Et c'est vrai que je rencontre franchement énormément de dirigeants et de dirigeantes ou de DRH qui m'expliquent que recruter est sans aucun doute LA problématique stratégique des années à venir et, forcément, que de réussir à garder les salariés en place l’est tout autant.
Alors moi je connaissais Chateauform’ depuis très longtemps pour l'activité d'accueil de séminaires, et là c'est une nouvelle activité, en tout cas une autre activité. Pourquoi Chateauform’ s'intéresse à cette problématique de la fidélisation des talents?
Anne Griffon : Eh bien Chateauform’ s’intéresse à cette problématique. Parce que Chateauform’ s'intéresse à ses clients, s'intéresse aux entreprises et s'intéresse aux gens.
Et moins s'intéresser, je dirais qu'elle les aime. On aime avoir des mots forts. Chez nous, on parle d'amour du client et cet amour du client pour nous, il ne s'arrête pas à ce que l'on fait
depuis 26 ans maintenant, c'est-à-dire accueillir les participants dans nos soixante-dix maisons pour des formations, des séminaires, des événements c'est-à-dire de manière ponctuelle, mais on a envie d'aller un peu plus loin et d'accompagner les entreprises et leurs collaborateurs tout au long de leur vie professionnelle et dans des moments un peu plus
réguliers, j'ai envie de dire. Et comme vous l'avez dit effectivement, il nous semble qu'il y a un vrai sujet aujourd'hui d'attractivité des bureaux, de redonner du sens au travail et, plus que redonner du sens au travail, c'est redonner du sens à l'entreprise.
De manière générale, qu'est-ce qu'on vient y faire ? Pourquoi on s'y rend ? Pourquoi je fais ce travail ? Et donc voilà, dans ce grand tout, et ce grand big-bang, on a envie d'apporter notre pierre à l'édifice.
GCB : Alors, avant de rentrer dans les détails, justement, de toutes ces pierres que vous apportez à l'édifice, il y a quelque chose que j'adore chez Chateauform’ parce que je dois dire je suis assez fan des lieux, et on sent dans vos lieux tout ça, donc c'est bien si vous l’amenez dans les entreprises. Moi, je suis très fan puisque j'ai créé le concept de management bienveillant. Donc la bienveillance, c'est quelque chose que j'aime beaucoup. Vous, C'est un mot qui est un peu un frère jumeau, c'est l'humanisme. Est-ce que vous pouvez me parler de l'entreprise humaniste?
AG : Oui, alors de combien de temps disposons?
GCG : Ça peut être très long, mais je suis sûr que vous allez être concise.
AG : je vais être concise, mais c'est un sujet qui nous tient tellement à cœur et qui a été mis en place par Jacques et Daniela Abittan nos fondateurs qui est de dire la base de la base. Alors aujourd'hui c'est assez éculé, mais il y a 26 ans je pense que c'était assez novateur pour faire des clients heureux. Il faut des talents heureux et donc c'est se dire on va prendre le plus grand soin de nos collaborateurs que l'on appelle des talents et s'ils ont le sens de ce qu'ils font, qu'ils ont plaisir à se lever le matin et qu'ils savent pourquoi ils se lèvent le matin, alors forcément ce qu'ils vont faire, ils vont le faire bien et ils vont le faire avec le cœur.
Donc ça c'est la base et derrière, évidemment, nous avons formalisé toute cette démarche. Le principe n’est pas de contrôler, mais d’accompagner nos collaborateurs et faire grandir dans l'entreprise. C'est la position du leader : faire faire avec et laisser faire. C'est beaucoup d'autonomie dans le travail, donc on parle de confiance a priori et non pas à postériori. Ce sont des rites. Nous avons beaucoup de rites. On a ce que l'on appelle le compte : Quand un collaborateur, un talent arrivent dans l'entreprise, on va prendre une semaine pour lui expliquer le sens du travail de Chateauform’, pourquoi on fait des choses ? Pourquoi on a l'amour du client ? Pourquoi on a l'esprit de famille? On va partager notre vocabulaire de
cent quatre-vingts termes.
GCB : Anne, Je me permets de vous donner une information sur ce que vous dites. Parce que l'accueil des nouveaux entrants, c'est important. Il y a une statistique, je ne sais pas si vous la connaissez : sur cent personnes qui arrivent dans une entreprise au bout de vingt-quatre heures, vingt pour cent d'entre elles veulent déjà repartir. Donc l'accueil, c'est quelque chose d'absolument fondamental.
AG : On est bien d'accord. Alors moi je n’ai pas la statistique, mais j'ai plutôt des commentaires qualitatifs de la part de nos talents et qui sont assez drôle parfois. Évidemment, les nouvelles générations qui arrivent, qui sont peut-être un peu plus nomades, les fameux slasheurs et cetera et qui nous disent, par exemple, et là je cite l’un entre eux qui m’avait bien faite rire ; Un développeur, donc on va dire que ce ne sont pas, a priori, les gens qui sont dans le lien et qui sont assez bien dans leurs caricatures dans leur grotte à faire leurs lignes de codes. Et donc lui est arrivé en disant « Ouais moi on m'avait dit que Chateauform’ c'était une entreprise où on voulait prendre soin des gens et bon, je suis venu voir, j'y croyais pas et là j'y suis et je peux dire c'est pas du vent, c'est vachement bien ce que vous faites. Vous prenez vraiment soin des gens ».
Donc voilà, ce genre de choses qui nous fait dire que on n’est pas complètement à côté de la plaque et que ce qui a été imaginé il y a 26 ans, c'est-à-dire prendre soin des gens, s'intéresser à eux et justement avoir envie de révéler leurs talents c'est-à-dire avoir envie de les faire grandir, avoir envie qu'ils se révèlent, avoir envie qu'ils se sentent puissant. C'était vrai il y a vingt-six ans et c'est encore complètement vrai aujourd'hui. C'est que toutes les générations ont envie de vivre, quelles qu’elles soient. Ce n’est pas juste les moins de trente ans.
GCB : Alors je précise quand même quelque chose parce que j'ai été très surpris en préparant cette interview. Quand vous parlez de talent, on ne parle pas de talent au sens « haut potentiel », c'est vraiment tout le monde a du talent, quel que soit le niveau hiérarchique. Et c'est ça aussi que j'aime beaucoup dans votre démarche. Fondamentalement tout salarié est important, sinon on ne paierait pas salaire ! Le côté donner de l'argent juste comme ça, pour faire plaisir, ça n'existe pas.
Mais maintenant j'aimerais bien vous poser une question extrêmement concrète. Imaginez que je suis le PDG d'une énorme entreprise et je vois bien que j'ai de plus en plus de démissions et je vois bien que mes services ont du mal à recruter. En quoi Chateauform’ Inside peux m'aider ?
AG : Alors j'ai envie de dire que si une politique absolument délétère est en place, ça va être difficile quand même, parce que le messie n'existe pas. Je suis navrée de l'annoncer aussi froidement. Notre président a été interrogé par une entreprise que je ne citerai pas. Il lui a dit : « Mais enfin, Daniel explique moi, comment je peux faire pour que mes collaborateurs soient plus investis et pour faire en sorte qu'ils aient envies qu'ils soient heureux de venir et qu'ils prennent soin de nos clients ? » Il lui a répondu : «écoute, c'est simple, il faudrait que tu commences par les aimer. »
Et là, je pense qu'il est reparti complètement dépité en se disant, mais il ne m'a absolument rien appris.
Alors, pour répondre à votre question.
GCB : avant que vous y répondiez, j'aimerais quand même citer un grand homme
qui a dit ça, je crois il y a quinze ou vingt ans ; c'est Richard Branson qui disait : « Si vous voulez que vos salariés prennent soin de votre entreprise, prenez soin de vos salariés. Donc la base c'est ça. En fait, vous êtes un peu la cerise sur le gâteau d'un management bienveillant, humaniste. Vous, vous ne pouvez pas transformer le plomb en or.
AG : Tout à fait. Toutefois, ce qu'on va faire, c'est vraiment amener un supplément d'âme et un supplément de sens. Et ce que nous voulons, c'est que le bureau devienne une destination. Oui, j'aime être chez moi, c'est nouveau, ça fait deux ans que je peux m'offrir
l'opportunité de ça ; Il y a même parfois où je me suis même offert le luxe de partir d'une grande ville pour aller vivre dans des endroits plus calmes. Toutefois, quand je reviens au
bureau, j'ai pas envie que ce soit la même chose qu'à la maison et il faut que j'y trouve encore autre chose.
GCB : Et cet autre chose qu'est ce que ça va être?
AG : Ça va être des marqueurs qui sont forts et importants pour Chateauform’. C'est qu’on me connaisse et qu'on me reconnaisse. c'est l'attention à l'autre, ce sont des moments qui sont pensés pour que je retrouve mes collaborateurs, que je retrouve mes supérieurs comme on peut les appeler dans certaines entreprises.
Des moments de sérendipité comme j'aime les appeler. C'est-à-dire que la sérendipité sur Teams, je n’en ai pas vécu souvent personnellement. Par contre, dans un bureau, dans
des moments informels, il va forcément se passer des choses. Savoir créer des moments informels au-delà de la sempiternelle machine à café ça, c'est un savoir-faire et c'est le nôtre. Et donc de l'idée, c'est d'avoir une expérience la plus homogène possible ; donc du moment où vous allez franchir la porte de votre entreprise jusqu'au moment où vous allez partir, ce sont les mêmes gens, les mêmes personnes qui auront pris soin de l'accueil de la table, des bureaux, des lieux de séminaires ou de réunion et cetera et cetera.
Et donc vous allez trouver une atmosphère unique, particulière parce qu'on l’aura dessiné avec l'entreprise qui aura fait appel à nos services.
Et l'idée, c'est de pouvoir un peu réitérer cet exploit tous les jours, essayer de justement de ne pas tomber dans une routine. Et ça, c'est ce que savent faire nos équipes dans nos maisons tous les jours : recréer de l'émerveillement.
GCB : je rebondis sur ce que vous dites. Ça fait écho avec quelque chose qu'une DRH me disait hier. Elle disait « Mais on ne sait pas quoi répondre à nos salariés qui nous demandent pourquoi je devrais venir au bureau alors que je fais le même boulot sans avoir deux
heures de transport. Je n'ai pas d'expérience particulière, donc vous amener une réponse à ça, en fait, vous, si vous venez au bureau, c'est pour vivre quelque chose de différent?
AG : Exactement. C'est sûr que si on parle de production pure, je suis dans la majorité des cas beaucoup mieux chez moi, parce que, souvent, on est calé sur un open space ou en flex office et je ne suis même pas sûre d'avoir un bureau quand j'arrive et donc, j'ai plutôt intérêt à travailler de chez moi en termes de production. Maintenant, ça dépend aussi des métiers, mais il y a quand même la majorité des métiers, même des métiers qui vont être plus analytique, où l'intelligence collective fait loi et fait foi sur beaucoup de choses.
Et donc j'ai besoin de ces moments où je vais passer de l'information qui m'a échappé dans des moments de descente d'information traditionnels. J'ai besoin de débloquer une situation, de comprendre pourquoi untel m'a parlé de ce truc-là alors que je n’ai pas le décorum global ; J’ai un sujet en tête, que j'ai en boucle dans la tête depuis des semaines, des jours et en mettant un peu d'intelligence collective, en posant le sujet au milieu de la table et bien j'ai différents points de vue, différents savoir-faire, différentes expertises qui vont venir m’alimenter. Tous ces sujets-là. On ne sait pas les faire en digital, ou mal. On a des supports digitaux, mais on est quand même des animaux sociables, on a besoin de ça.
GCB : Donc, celui qui « dit je suis mieux chez moi, qu'est ce que vous m'apportez de plus? », que lui dire ?
AG : Ça dépend de quoi on parle. En fait, si c'est de produire un rapport, de produire des choses, effectivement, reste chez toi. Maintenant, c'est extrêmement difficile pour les entreprises aujourd'hui, on le sait. Et pour, les leaders, c'est de réinventer leur façon de faire, de réinventer des rites, de réinventer des moments de travail collectif et c'est passionnant. En même temps, c'est tout ça qui est en train de s'écrire.
Nous essayons d'apporter notre pierre à l'édifice avec Chateauform’ Inside. Cette offre, l’hospitality, mais il y a aussi notre savoir faire historique où nous sommes intimement persuadés que ces moments de rassemblement et là, pour le coup, nous pouvons en témoigner, les entreprises reviennent en masse dans nos maisons pour que leurs collaborateurs se retrouvent pour travailler sur des sujets ensemble, pour passer des moments ensemble, pour redonner le sens de l'entreprise, la culture d'entreprise, le sens d'un sujet, d'un projet.
GCB : Donc, Anne, vous parlez beaucoup, chez Chateauform’, de révéler les talents. Je le répète, ce n’est pas forcément révéler des talents extraordinaires mais de dire que chacun a des talents et ça, je suis entièrement d'accord avec vous. C'est assez rassurant d'ailleurs de le penser. Mais quel est le rôle de l'entreprise là-dedans?
AG : Nous avons coutume de dire que, si vous avez envie de faire grandir vos talents ou vos collaborateurs pour reprendre des termes plus traditionnels, alors n'ayez pas peur de les accompagner et voyez ça comme un investissement et non pas une dépense.
Si vous avez envie de prendre soin d'eux, de les faire grandir, voyez ça comme un investissement. Et ça, déjà, c'est une posture un peu différente. C'est vrai que vous disiez tout à l'heure il y a encore pas mal d'entreprises qui nomme talent les « hauts potentiel »s.
J’ai fait une intervention auprès d’une grande entreprise du CAC 40, de conseil en l'occurrence. Et donc j’ai expliqué notre vocabulaire et notre mode de fonctionnement.
Elle m'avait dit : « c'est quand même extrêmement intéressant. Effectivement, nous nous appelons les talents que hauts potentiels. Mais que pensent les autres ? » Et voilà que je vous laisse méditer là-dessus ; c'est assez dégradant pour les autres.
Et puis il y en a d'autres qui me font la réflexion et disent « oui, talent, c'est quand même
un peu éculé ça fait très années 80 ». Très bien, mais enfin dire à quelqu'un qu'il a du talent et qu'il est puissant et je pense que cela ne sera jamais éculé. Maintenant, si vous avez envie d’employer un autre terme, aucun problème.
Alors effectivement, nous on a ça et nous venons d'ailleurs de rajouter du vocabulaire dans nos maisons, les lieux dans lesquels nous accueillons les entreprises. Le plongeur s'appelle casserolier, la femme de ménage s'appelle la maîtresse de maison. On a beaucoup de de gens qui sont absolument indispensables pour le bon fonctionnement d’une maison et pour que nos séminaires fonctionnent le mieux possible et on n'a pas attendu le COVID pour se rendre compte que ces gens étaient absolument indispensables et qu'il fallait les connaître, les reconnaître et les accompagner.
Et je peux vous dire qu’une maison où il n'y a pas de casserolier pendant une journée, votre maison elle ne fonctionne plus, c'est une réalité. Maintenant, ce qui est important pour nous aussi c'est d'aider vraiment les gens à oser. Je ne vous l’ai pas dit mais nous fonctionnons sur des valeurs et non des règles. Ainsi, nous avons a six valeurs que nous partageons avec les mille huit cents talents de Chateauform’. Et dans ces règles-là, il y a le principe d'oser, c'est-à-dire cette notion d’empowerment comme on dit en en anglais. C'est vraiment donner le droit de « Je n'attends pas d'avoir la validation d'un supérieur, la validation de je ne sais qui si je pense que c'est le truc à faire, je vais le faire pour le bien de mon client. » Et j'ai le droit de me planter, Donc on a aussi ce principe de droit à l'erreur, c'est-à-dire que j'y vais, j'ose, je tente, je me plante et si je me suis planté.e, ce n’est pas grave. La seule chose, c'est que je ne vais pas faire deux fois la même erreur. Qu'est ce que j'ai appris de ce truc là? Pourquoi je me suis planté et comment je dois faire la deuxième fois pour que ça fonctionne mieux.
Et peut-être que je vais me replanter, mais pas de la même manière. Mais à force, ça va fonctionner. Je vais sortir quelque chose qui marche et c'est aussi comme ça que j'arrive à révéler mon talent. C'est parce que je me permets de faire certaines choses que d'autres entreprises ou même moi à titre privé, je n'ose pas faire et je ne peux pas me révéler si je n’ose pas faire les choses, bien sûr.
Bien entendu, en tant que leader on a le devoir de permettre à nos collaborateurs, à nos talents, d'oser, de se lancer. Et parfois j'ai envie de dire, si je prends une image, d’enlever les petites roulettes du vélo et dire « vas-y, lance-toi et même si tu te casse la figure, je suis là, je vais t'aider, ce n’est pas grave mais c'est super enthousiasmant. »
GCB : Si je devais résumer Chateauform’ Inside propose aux entreprises d'amener cet état d'esprit dans leur entreprise, mais cela va en plus de tout le travail que peuvent faire les entreprises sur la formation des managers, sur la formation d'un état d'esprit, mais vous vous amener cette ambiance, cette volonté, cet humanisme en plus,
AG : Alors, c'est un peu délicat. « Révélons vos talents », c'est le positionnement du groupe Chateauform’ de façon globale. Tout ce que je vous partage depuis tout à l'heure, c'est effectivement la culture qui nous permet d'offrir un service différent à nos clients. J'ai coutume de dire que même si, évidemment, c'est beaucoup de travail et pardon à ceux qui l'entendent, avoir une belle décoration, une bonne table, finalement, ça peut se copier assez facilement. Par contre, avoir des gens qui ont le goût du service chevillé au corps, qui ont l'envie de faire plaisir tous les jours, qui vont se décarcasser et qui vont le faire avec le cœur, ça c'est un travail hyper compliqué et c'est notre culture qui permet de faire ça je pense.
Et donc quand nous allons dans les entreprises, la difficulté supplémentaire, c'est qu'il ne faut pas que notre culture et notre marque Chateauform’ prennent le pas. Il faut donc que nos talents, avec leur conviction chevillée au corps, cette mission hyper forte de faire de prendre soin de leurs clients, mais il faut aussi que nous nous mettions dans les chaussons de nos clients, et ça, ça nous donne des choses hyper riches.
Par exemple, nous exploitons le campus de formation de Pernod Ricard, qui a également une culture d'entreprise extrêmement forte, et quand on va chercher le meilleur de ces deux mondes là, ça vous donne quelque chose d'une puissance absolument incroyable. Nous sommes en train de faire la même chose avec Deloitte, Célio. Nous collaborons avec beaucoup d’entreprises et nous entrons dans leurs murs et ce que nous faisons, c’est de créer un binôme entre celui qui va être responsable du lieu avec quelqu'un de l'entreprise qui est co-responsable et nous allons vraiment acculturer les équipes aux deux cultures pour qu'ils comprennent et qu'ils aillent chercher le meilleur de tout ça et cela nous donne des choses extrêmement puissantes.
GCB : en fait l'idée ce n’est pas d'amener une culture qui va remplacer l'autre, mais de faire en sorte que, in fine, que cela serve le bien-être au travail des salariés, ça fait rêver. Moi maintenant, je vais regretter de ne plus travailler en entreprise et d'être un travailleur indépendant parce que j'ai bien peur qu’en tant qu'indépendant je ne puisse faire appel à Chateauform’ Inside
AG : Non, mais puisque vous croyez à l'entreprise humaniste, nous serons avis de vous accueillir parmi nos talents si vous le souhaitez.
GCB : ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd et en plus nous sommes enregistrés et nous a plein de témoins.(rires) Anne, nous arrivons à la fin de cette interview et, traditionnellement je demande à mes invités de me donner leur mantra ou leur citation préféré de m'expliquer pourquoi ce choix. Avez-vous une citation ou un mantra préféré?
AG : Alors je ne sais pas si c'est un mantra, mais je le dis souvent à mes équipes, ou aux gens qui partent un peu en sucette : « calmez-vous, on ne sauve pas des vies, voilà prenez un peu de recul et faites juste les choses pour vous marrer ! Prenez du plaisir dans ce que vous
faites, Voilà, et tous les jours, j'ai ça chevillé au corps et je accompagne les gens avec qui je travaille avec ça aussi.
GCB : 1 000 mercis pour cette interview et pour toutes ces informations passionnantes. A très bientôt Anne, prenez soin de vous.
AG : Au revoir
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