Signaux faibles du burn-out : comment les reconnaître et les éviter ?

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Le burn-out est un état d'épuisement professionnel qui se manifeste par une fatigue intense, une perte de motivation, une dévalorisation de soi et une détérioration des relations au travail. Ce n’est pas comme la grippe, il ne s’attrape pas par hasard… il s’installe petit à petit et une fois qu’il se déclenche, il est trop tard, c’est parti pour quelques mois d’enfer.

Il peut avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale des personnes qui en souffrent. Le burn-out n'apparaît pas du jour au lendemain, mais résulte d'un processus graduel qui peut durer des mois, voire des années. Il est donc essentiel de savoir repérer les signaux faibles qui annoncent un risque de burn-out, afin de pouvoir agir à temps et éviter le pire.

Les Signaux faibles

Les signaux faibles du burn-out sont des symptômes discrets, mais révélateurs, qui indiquent que quelque chose ne va pas dans le rapport au travail. Ils peuvent toucher différents domaines : le comportement, les émotions, les pensées, le corps, la vie sociale. Voici quelques exemples de signaux faibles du burn-out auxquels il faut préter attention :

• Un changement d'humeur, une irritabilité, une tristesse, une anxiété, une perte de confiance en soi persistante

• Une baisse de la qualité du travail, des erreurs, des oublis, une difficulté à se concentrer, à prendre des décisions, à innover

• Une fatigue chronique, notamment au réveil, des troubles du sommeil, des maux de tête, des douleurs musculaires, des problèmes digestifs, des infections à répétition

• Un désengagement, un manque d'intérêt, une perte de sens, une remise en question professionnelle, une envie de tout plaquer

• Un isolement, un repli sur soi, une diminution des contacts sociaux, une détérioration des relations avec les collègues, la hiérarchie, les clients ou encore pire : vos proches.

Comment réagir face aux signaux faibles du burn-out ?

Face aux signaux faibles du burn-out, il est important de ne pas les ignorer, ni de les minimiser. Ils sont le signe qu'un déséquilibre s'est installé entre les exigences du travail et les ressources personnelles. Il faut donc écouter son corps, ses émotions, ses pensées, et prendre du recul sur sa situation professionnelle. Il faut aussi en parler, que ce soit avec son entourage, son médecin, son manager, son service des ressources humaines, ou un professionnel de la santé au travail. Le dialogue permet de rompre l'isolement, de partager ses difficultés, de chercher des solutions, et de bénéficier d'un soutien.

En parler, c'est aussi se protéger. En effet, le burn-out n'est pas seulement une affaire individuelle, mais aussi une affaire collective. Il est souvent lié à des facteurs organisationnels, tels que la surcharge de travail, le manque d'autonomie, le manque de reconnaissance, le manque de soutien, les conflits, les changements fréquents, etc. Il faut donc être capable de dire non, de poser ses limites, de négocier ses conditions de travail, de demander de l'aide, de faire valoir ses droits. Il faut aussi se mobiliser avec ses collègues, ses représentants syndicaux, ses instances représentatives du personnel, pour faire évoluer le climat et la culture de l'entreprise, et pour prévenir les risques psychosociaux.

Comment prévenir le burn-out et prendre soin de soi ?

Prévenir le burn-out, c'est aussi prendre soin de soi. Cela implique de trouver un équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle, de ménager des temps de repos, de détente, de loisir, de plaisir, de ressourcement. Cela implique aussi de prendre soin de sa santé, de son alimentation, de son sommeil, de son activité physique. Cela implique enfin de développer ses compétences, sa créativité, son estime de soi, sa résilience, sa capacité à faire face aux difficultés, à rebondir, à se projeter.

Prendre soin de soi, c'est aussi se former, s'informer, se sensibiliser au sujet du burn-out. C'est ce que j'ai voulu faire en réalisant un sondage sur mon compte LinkedIn auprès de plus de 2 500 personnes, pour connaître votre avis sur les signaux faibles du burn-out, et sur votre façon de les gérer.

Les résultats sont assez édifiants :

Ces chiffres montrent qu'il y a encore du chemin à faire pour sensibiliser les salariés, les managers, les employeurs, à la prévention du burn-out, et à la promotion de la qualité de vie au travail. La (très) bonne nouvelle cela étant dit, c’est que vous n’êtes que 4% à ignorer ce que sont ces signaux faibles !

Quelles sont les bonnes pratiques pour éviter le burn-out ?

Pour éviter le burn-out, il n'existe pas de recette miracle, mais plutôt des bonnes pratiques à adopter au quotidien, en fonction de sa personnalité, de son environnement, de ses besoins. Voici quelques pistes qui peuvent vous aider à préserver votre équilibre et votre bien-être au travail :

• Créer du lien, de la coopération, de la solidarité, en échangeant, en collaborant, en s'entraidant, en s'impliquant dans la vie de l'équipe. Lever le tabou du burn-out au sein des équipes est l’une des clés.

• Maintenir une distance, une frontière, une séparation, entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle, en respectant vos horaires, en déconnectant, en vous accordant du temps pour vous. En cultivant vos passions, vos hobbies, vos centres d'intérêt, en pratiquant des activités qui vous font du bien, qui vous font plaisir, qui vous font grandir… vous éloignerez le danger du Burn-out.

• Solliciter de l'aide, du soutien, de l'accompagnement, en cas de besoin, que ce soit auprès de votre entourage, de votre médecin, de votre manager, de votre service des ressources humaines, ou de vos collègues.

CONCLUSION

Bien entendu, vous pouvez agir sur d’autres éléments comme une meilleure organisation de votre travail, la déconnexion, en pratiquant la gratitude envers vous-même, mais l’essentiel est de prendre conscience que le burn-out n’épargne personne. Ce sont les personnes les plus impliquées, les plus motivées et souvent les plus performantes qui en sont victimes… mais ce n’est pas une fatalité !!!

En suivant ces conseils, vous pourrez renforcer votre capacité à faire face aux exigences du travail, à vous épanouir, à vous réaliser, à vous sentir bien. Vous pourrez ainsi éviter le burn-out, ou en sortir si vous en êtes victime. Si vous écoutez les signaux faibles et agissez, au lieu de tomber dans le burn-out, vous pourrez vraiment transformer votre travail en Happy Work !