Plafond de verre : un combat loin d'être gagné
- Gaël Chatelain-Berry
- il y a 3 jours
- 5 min de lecture
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Aaaaah le plafond de verre... j'en entends parler depuis le début de ma carrière. Vous savez, c'est ce principe qui fait qu'à partir d'un certain niveau hiérarchique, il est plus compliqué pour une femme de progresser du "simple" fait de son genre. Pourquoi ? Un seul exemple : si vous êtes un homme, quand vous aviez une trentaine d'année, vous est-il déjà arrivé lors d'un entretien de recrutement que votre interlocuteur vous demande si vous avez le projet d'avoir des enfants ou pas ? Personnellement, cela ne m'est jamais arrivé alors qu'à mes amies, c'était quasiment systématique alors que c'est illégal...
Mon sondage Linkedin, auquel vous êtes 2 836 à avoir répondu, révèle que 59% des personnes interrogées estiment que le plafond de verre pour les femmes existe toujours, mais qu'il est moins important qu'auparavant. Ce chiffre significatif traduit une reconnaissance des progrès accomplis en matière d'égalité professionnelle, tout en soulignant la persistance d'obstacles invisibles qui limitent l'ascension des femmes vers les postes à haute responsabilité.
Plus frappant encore, près d'un tiers des répondants (32%) affirment "sans aucun doute possible" que ce plafond de verre reste une réalité concrète. En additionnant ces deux groupes, on constate que 91% des personnes interrogées reconnaissent, à des degrés divers, l'existence de barrières systémiques empêchant les femmes d'accéder aux échelons supérieurs dans leur carrière.
À l'opposé, seulement 6% des participants considèrent que le plafond de verre appartient désormais au passé, tandis que 3% expriment une incertitude sur la question... c'est peu tout de même, trop peu !
Que nous disent ces chiffres sur l'état actuel de l'égalité professionnelle ?
La prédominance des réponses reconnaissant l'existence du plafond de verre (91% au total) témoigne d'une conscience collective aiguë des inégalités de genre dans le monde professionnel. Cette reconnaissance large constitue en soi un progrès important : il est difficile de résoudre un problème dont l'existence même est niée.
La catégorie majoritaire (59% - "Moins qu'avant, mais toujours") révèle une vision nuancée qui reconnaît à la fois les avancées réalisées et le chemin restant à parcourir. Cette position médiane reflète probablement la réalité observable dans de nombreux secteurs : davantage de femmes occupent des postes intermédiaires de management, mais leur proportion diminue drastiquement aux plus hauts niveaux décisionnels.
Le pourcentage significatif (32%) de répondants affirmant que le plafond de verre existe "sans aucun doute possible" suggère que dans certains secteurs ou environnements professionnels, les barrières demeurent particulièrement rigides. Cette perception peut être liée à des expériences directes ou à l'observation de statistiques persistantes dans certains domaines traditionnellement masculins comme la finance, la technologie ou l'ingénierie.
Le faible pourcentage (6%) estimant que "c'est fini" peut représenter des personnes évoluant dans des secteurs plus équilibrés en termes de genre, ou reflète peut-être une méconnaissance des réalités statistiques. Des études récentes continuent de montrer des écarts significatifs de représentation aux postes de direction, même si ces écarts varient considérablement selon les industries et les régions.
Au-delà des perceptions : la réalité des chiffres
Si les perceptions sont révélatrices, elles doivent être confrontées aux données objectives. En 2025, malgré les progrès notables, je voudrais partager avec vous 3 chiffres qui me semblent particulièrement significatifs :
Les femmes occupent moins de 25% des postes dans les conseils d'administration des grandes entreprises dans de nombreux pays développés
L'écart salarial persiste, se situant en moyenne entre 10% et 20% selon les pays et secteurs
Moins de 10% des PDG des plus grandes entreprises mondiales sont des femmes
Ces statistiques corroborent la perception majoritaire (59%) d'un plafond de verre qui s'amenuise mais reste présent. Elles confirment également que le sentiment de 32% des répondants que ces barrières sont indéniables n'est pas sans fondement.
Les mécanismes persistants du plafond de verre
Le sondage ne détaille pas les causes perçues de ce plafond de verre, mais la recherche académique et sociologique identifie plusieurs facteurs explicatifs :
Les biais conscients ou inconscients dans les processus de recrutement et de promotion... l'exemple que je vous donnais avec les entretiens de recrutement en étant un exemple parfait ! D'ailleurs, c'est exactement le point de départ de mon roman "Sois un homme ma fille" qui décrit le parcours d'une femme se faisant passer pour un homme pour pouvoir accéder à des postes de direction.
Les normes culturelles concernant le leadership, souvent associé à des qualités stéréotypiquement masculines
L'absence de modèles féminins aux postes de direction qui, clairement ne facilite pas les choses... une entreprise dans laquelle le COMEX serait exclusivement masculin ne favorisera clairement pas l'ascension des femmes dans la hiérarchie.
Les réseaux informels de pouvoir dont les femmes sont souvent exclues
La prévalence de ces facteurs varie selon les contextes, ce qui explique probablement la diversité des perceptions reflétées dans le sondage.
Perspectives et solutions
La reconnaissance majoritaire de la persistance du problème constitue une base solide pour continuer à mettre en œuvre des politiques correctives. L'opinion dominante (59%) suggère que les efforts déployés jusqu'à présent ont porté leurs fruits, mais qu'ils doivent être poursuivis et renforcés.
Parmi les stratégies ayant démontré leur efficacité et méritant d'être développées :
Les quotas temporaires dans certains contextes spécifiques. Oui, je fais partie de ces personnes qui pensent que la peur du gendarme est la seule solution pour avancer de façon significative.
La transparence salariale qui permet de supprimer les inégalités injustes
La flexibilité du travail pour tous les genres. Je vous donne un exemple légal qui a permis de supprimer totalement la discrimination au recrutement du fait de son genre. En Suède, quand un couple a un enfant, c'est le couple qui a 1 an de congé parental qu'il décide de se répartir comme il l'entend. eh oui, si une femme souhaite retravailler rapidement, elle le pourra tandis que le père de son enfant pourra s'occuper de son enfant pendant un an... ça change la donne !
La formation aux biais inconscients pour les recruteurs et managers... nous avons toutes et tous des biais, c'est normal et ce n'est pas grave dans l'absolu. le tout est d'en avoir conscience et d'essayer d'en limiter l'impact sur les autres.
Conclusion
Le sondage présente un tableau nuancé de la perception du plafond de verre en 2025. Avec 59% des répondants estimant qu'il s'atténue mais persiste, et 32% affirmant sa présence indéniable, il est clair que malgré les progrès, l'égalité professionnelle totale reste un objectif à atteindre.
Ces résultats invitent à une double lecture : optimiste quant aux avancées réalisées, mais lucide quant aux efforts encore nécessaires. La reconnaissance large du problème offre un terrain favorable pour des politiques publiques et des initiatives privées visant à briser définitivement ce plafond.
La voie vers l'égalité complète ne passe pas par le déni des obstacles persistants, mais par leur identification précise et par des actions ciblées. Le chemin parcouru donne des raisons d'espérer que le 6% qui considèrent aujourd'hui que "c'est fini" deviendra majoritaire dans un avenir pas si lointain.... aller... on y croit !
Gaël Chatelain-Berry
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This article provides a thought-provoking analysis of the ongoing struggles against the glass ceiling. While progress has been made, there’s still a long way to go in achieving true gender equality in the workplace. Assignment help Sydney services support students in researching such critical issues, ensuring well-structured and insightful academic work. Great read!
Ah, le fameux plafond de verre… Je vois très bien de quoi vous parlez, et malheureusement, c’est une réalité qui persiste, même si on aimerait croire que les mentalités évoluent.
Votre exemple est frappant. Je n’ai jamais eu à répondre à ce genre de question en entretien non plus, et pourtant, je connais plusieurs femmes qui ont dû justifier leur choix de vie comme si cela définissait leurs compétences professionnelles. C’est d’autant plus frustrant que ce genre de questions, en plus d’être illégales, n’a absolument aucun lien avec la capacité d’une personne à bien faire son travail. sprunki phase 5
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