Parenthèses enchantées : La clé du bien-être au travail

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La notion de "job de rêve" occupe une place prépondérante dans l'imaginaire collectif, souvent perçue comme la clé du bonheur professionnel. Cependant, se focaliser exclusivement sur cet idéal peut s'avérer contre-productif. À travers une analyse des résultats d'un sondage LinkedIn récent, nous explorerons pourquoi il est essentiel de prioriser le bien-être quotidien au travail et de cultiver des "parenthèses enchantées", plutôt que de chercher à tout prix à atteindre un job de rêve potentiellement inaccessible.

Résultats du sondage LinkedIn : une vision diverse du job de rêve

Selon le sondage réalisé sur mon compte LinkedIn auprès de 2 786 personnes, la perception du job de rêve varie grandement parmi les professionnels :

Ma réalité quotidienne (13%) : Une minorité considère leur emploi actuel comme leur job de rêve. Je ne suis pas vraiment surpris par ce chiffre à vrai dire. Je me considère comme ayant un job de rêve : je passe mes journées à écrire, à parler, en conférence ou sur mon podcast Happy Work, à échanger avec beaucoup de personnes sur des sujets qui me passionnent, je suis libre de m’organiser comme je le veux et j’ai bien conscience qu’avoir cette chance est rare. Comme le dit une amie « toi, tu as la chance d’avoir une passion, ce n’est pas le cas de tout le monde ».

Une chose que j'aurai un jour (26%) : Un quart des répondants reste optimiste quant à l'atteinte future de cet idéal. Pour rebondir sur ce que le disais mon amie, oui, j’ai une passion… mais elle ne m’est pas tombée dessus par hasard, je l’ai cherchée. Je crois profondément que nous avons toutes et tous un talent particulier…. Encore faut-il le trouver et, pour y arriver, il faut le chercher ! Ces 26% sont selon moi ces personnes qui cherchent.

Un fantasme à réaliser, ou pas (33%) : La plus grande proportion voit le job de rêve comme un objectif lointain, peut-être inatteignable. Je dois bien vous avouer que je suis rassuré que ce soit la catégorie la plus nombreuse car si le job de rêve est un concept sympathique, je suis absolument convaincu que l’on peut avoir une vie professionnelle fantastique sans pour autant considérer que l’on est sur son job de rêve. Faire de ce dernier un objectif absolu peut être source de grandes frustrations !

Ça n'existe pas (28%) : Près d'un tiers des sondés rejettent l'idée même d'un job de rêve.

Ces résultats illustrent une diversité de perspectives et une certaine désillusion face à l'idéalisation du marché du travail.

La poursuite d'un fantasme : risques et limites

Se focaliser exclusivement sur la quête d'un job de rêve peut conduire à une série de frustrations. La recherche d'un poste parfait, en adéquation totale avec ses passions, compétences, et aspirations salariales, peut s'avérer une mission quasiment impossible. Cela peut engendrer du stress, de l'anxiété et une perpétuelle insatisfaction, nuisant au bien-être psychologique du professionnel. C’est bien connu, la perfection n’est pas de ce monde !

De plus, cette quête peut entraîner une négligence des opportunités de développement professionnel et personnel dans des emplois moins idéalisés, mais potentiellement enrichissants. L'attente d'une perfection hypothétique peut ainsi faire ombre à l'épanouissement dans le présent.

Les "parenthèses enchantées" : clés du bien-être au travail

À mon sens, au lieu de chercher le job de rêve, ou d’être frustré de ne pas l’avoir, il est plus bénéfique de créer des moments de bien-être au travail, ces "parenthèses enchantées" qui rendent la routine quotidienne plus agréable et motivante. Ces moments peuvent prendre diverses formes, telles que des projets passionnants, des interactions enrichissantes avec des collègues, ou des périodes de créativité et d'innovation.

Ces parenthèses contribuent à un sentiment de satisfaction et d'accomplissement, et peuvent transformer un emploi ordinaire en une source de joie quotidienne. Elles permettent également de maintenir un équilibre psychologique et de renforcer l'engagement envers son travail, même si celui-ci n'est pas perçu comme un job de rêve.

Comme je le rappelle souvent, dans un travail, en moyenne, nous aimons 80% de nos tâches et moins, ou beaucoup moins 20% d’entre elles… en prenant conscience que ces 80% existent, il faut choisir celles que nous préférons et en faire ces parenthèses, quotidiennement.

Conclusion

Les résultats du sondage LinkedIn suggèrent que, pour beaucoup, le job de rêve est plus un idéal qu'une réalité. Plutôt que de se décourager par cette perception, il est judicieux de se concentrer sur ce qui est à portée de main : améliorer son environnement de travail immédiat. Cela pourrait impliquer de chercher des moyens de rendre les tâches quotidiennes plus intéressantes, de demander des feedbacks constructifs, ou de prendre des initiatives pour des projets innovants au sein de son entreprise.

Il est crucial de reconnaître que le job de rêve, tel que perçu par beaucoup, relève souvent plus du fantasme que de la réalité. Au lieu de s'acharner dans une quête peut être vaine, il est plus pragmatique de chercher à injecter du sens et du bien-être dans son travail actuel. Cultiver des "parenthèses enchantées" au quotidien est une approche plus réaliste et gratifiante pour atteindre un épanouissement professionnel durable.