Osez être… imparfait.e

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Cette semaine, je donnais une conférence qui avait ce titre « osez être imparfait.e ». En introduction, j’expliquais à quel point ce titre de conférence m’étonnait, pour ne pas dire me génait... osez être imparfait ? Cela signifie t’il que la norme, la normalité, l’exigence, c’est d’être parfait ? Cela signifiait-il qu’un être humain pouvait être parfait… en tout ? VRAIMENT ?

Intuitivement, nous le savons : personne, absolument personne n’est parfait, aucun être humain. En fait, « osez être parfait », traduit en « langage Chatelain-Berry », cela signifie tout simplement « osez être humain ».

Dit comme cela, forcément, cela semble plus simple ; Et bien oui, que nous le voulions ou pas, nous sommes humains et mis à part quelques projets d’Elon Musk prévoyant des implants dans le cerveau pour augmenter nos capacités, il faut bien faire avec ce que nous avons.

Mais ne vous y trompez pas, cela n’a rien de défaitiste car au-delà du fait que nos imperfections sont une réalité contre laquelle nous ne pouvons pas grand-chose, ce sont ces dernières qui nous font avancer, qui nous font créer, qui nous font aller là où nous n’aurions jamais imaginé aller.

1- L’effet Christophe Colomb

Christophe Colomb est sans aucun doute l’explorateur maritime le plus célèbre de l’histoire. Forcément, découvrir les Amériques, ce n’est pas rien ; et malgré les polémiques actuelles liées à son comportement, Colomb est toujours célébré chaque année aux États-Unis, le deuxième lundi d’octobre.

Et dire que cette célébrité pensait atteindre l’Asie en naviguant par l’Ouest. Et oui… il s’est planté. Ce héros légendaire célébré chaque année par des millions de personnes, celui par qui une nouvelle civilisation est arrivée était juste… imparfait !

Pourquoi n’en serait-il pas de même pour nous ?

Oser être imparfait, ce n’est pas un choix par défaut, c’est comprendre que de nos imperfections peuvent naître des coups de génie, rien que ça !!!

2- La nécessaire confiance en soi

Se flageller avec des orties fraiches en se disant que « hey… franchement, je suis pas top »… nous l’avons toutes et tous fait. Pour autant, est-ce le meilleur moyen de progresser ?

Clairement : NON !

L’idée d’accepter nos imperfections, ce n’est pas de se satisfaire de nos imperfections, mais au contraire de les utiliser pour progresser, pour passer une étape.

ATTENTION : le principe de passer des étapes ne signifie en aucun cas de nous diriger vers une certaine forme de perfection… en aucun cas… mais d’abandonner une imperfection pour nous diriger vers une autre. Comme le disait Einstein, « la vie, c’est comme une bicyclette… il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre ».

3- Relativiser

Sauvez-vous des vies chaque jour ? Peu de personnes répondent « oui » à cette question. Et, de fait, peu d’entre nous sauvons des vies au quotidien. Et pourtant, nous vivons de temps à autre nos imperfections comme quelque chose d’absolument essentiel… de vital.

Faire un pas de côté, admettre que nous ne sommes pas parfaits et que, si nous sommes manager, nos collaborateurs et collaboratrices ne le sont pas non plus, cela permet de faire retomber la pression, de prendre de la distance, du recul.

« Pour aller de l'avant, il faut prendre du recul Car prendre du recul, c'est prendre de l'élan. » MC Solaar

Vouloir être absolument parfait.e en toute chose est la garantie de vivre dans la frustration et… dans le passé. Regretter, s’en vouloir, se dire sans cesse « et si j’avais fait autrement, ça aurait été mieux ». Chers ami.e.s, j’ai une « mauvaise » nouvelle : on ne peut changer le passé !!! Vivre avec ce que l’on a et faire en sorte de l’optimiser, voilà la clé.

CONCLUSION

Comme je le dis très souvent : vous n’êtes ni Superman, ni Wonderwoman… et non seulement n’est-ce pas grave… mais c’est normal !!! La notion de perfection est une absurdité totale et la période que nous venons de vivre en est la preuve absolue : pour s'adapter, il a bien fallu essayer des choses, tester, changer, souvent du jour au lendemain... et forcément, nous avons commis des erreurs, beaucoup même. Mais au final, nous y sommes arrivés... le pire est sans aucun doute derrière nous. Au moment du premier confinement, nous aurions voulu tout faire parfaitement et ne pas bouger tant que cela n'aurait pas été le cas... probable que nous en soyons encore là... non ?