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Le droit à l’erreur, la clé du management ?


@demaincommenceajourdhui - https://www.instagram.com/demaincommenceaujourdhui/

Illustration :  @demaincommenceajourdhui / https://www.instagram.com/demaincommenceaujourdhui/




Quand vous avez appris à marcher, vous êtes tombé 2 000 fois avant de réussir cet exploit incroyable d’enchainer… 3 pas !!!! Une chose dont je suis absolument certain, c’est qu’aucun d’entre vous, à l’époque, ne s’est dit à la 1 999ième chute « oooooh, c’est bon là, j’en ai marre de tomber, j’arrête d’essayer et je vais faire du 4 pattes toute ma vie » ; au même titre que je suis absolument certain qu’aucun de vos parents ne vous à regarder, à la 1999ième chute et ne vous a dit « sérieux, t’es trop nul, arrête d’essayer ».


Et oui, c’est en tombant que nous apprenons à marcher. L’erreur nous permet de progresser, c’est ainsi depuis notre plus jeune âge, et pourtant, en entreprise, cette évidence n’est pas toujours admise. Et oui, le culte de la perfection mélangé à celui de l’infaillibilité a fait des dégâts !


Et pourtant, que d’aspects positifs à donner un droit à l’erreur à son équipe, de le verbaliser clairement en disant, par exemple, en réunion une phrase comme « l’erreur n’est jamais grave, c’est de la refaire qui l’est ». Je rencontre beaucoup de managers qui me disent donner ce droit, mais qui ne l’ont jamais exprimé de façon claire. Plus le deal est exprimé clairement, plus l’impact sera fort.


1- Sur la créativité

Les seules personnes qui ne font jamais d’erreur sont celles qui ne font rien, n’essayent rien, qui se contentent de faire « comme d’habitude ». Il n’existe pas un seul métier dans lequel on ne peut pas apporter sa touche personnelle, faire évoluer les process, ou apporter de nouvelles idées. Cela s’appelle le « job crafting ». Et oui, encore un anglicisme.


En fait, le job-crafting consiste à voir son métier bien au-delà de sa fiche de poste. Bien entendu, il faut faire le travail pour lequel vous êtes payé.e, mais quel plaisir de le faire évoluer et de transformer une fiche de poste qui pourrait correspondre à (presque) n’importe qui, en un poste qui ne peut être tenu QUE par vous. C’est ainsi, par exemple, que j’ai pu créer une nouvelle filiale chez TF1, tout en faisant le métier pour lequel j’étais payé.


Mais pour libérer cette créativité, encore faut-il que votre manager vous donne le temps, et le droit d’essayer des choses qui ne marcheront peut-être pas, sans pour autant qu’il vous blâme !


2- Sur le bien-être de l’équipe

Je pense qu’il nous est arrivé à toutes et à tous d’arriver au travail avec la boule au ventre en se disant qu’on allait se faire engueuler par son manager parce qu’on a fait une erreur. A quoi sert cette boule au ventre, franchement ? Si ce n’est à nous faire passer de mauvaises nuits, à nous stresser plus que de nécessaire.


Si un droit à l’erreur est clairement mis en place, au revoir le stress relationnel qui nous rappelle le sentiment que l’on avait à l’école au moment de la remise des copies d’un examen. Un manager n’est pas un maître d’école ou une maîtresse version avant-guerre, c’est quelqu’un qui accompagne, qui fait grandir et, surtout, qui est soucieux du bien-être de ses équipes.


Bien entendu, faire une erreur n’est jamais plaisant, mais si sa hiérarchie dédramatise et nous aide à transformer cette erreur en apprentissage, tout le monde a à y gagner !



« La plus grande erreur que vous puissiez faire dans la vie, c’est d’avoir peur de faire des erreurs. » John Fitzgerald Kennedy

3- Sur l’engagement de l’équipe

Plus de créativité, moins de stress… forcément, cela va impacter l’engagement des équipes.


Un climat de confiance, sain permet à toutes et à tous de se donner à fond. Si nous reprenons l’apprentissage de la marche, aucun bébé n’a peur de tomber, c’est pour cela qu’il se donne à fond. À contrario, regardez un adulte qui apprend à skier. Il connait les conséquences d’une potentielle chute : se casser la jambe ou le bras, se faire mal a minima, et c’est cette peur qui fait qu’il est nettement moins simple d’apprendre à skier adulte qu’en étant enfant.


Si quelqu’un arrive dans une nouvelle équipe et qu’un droit à l’erreur lui est donné depuis le jour 1, il osera, se lancera.


4- Sur la communication

Donner un droit à l’erreur ne supprime pas les liens hiérarchiques ou l’autorité, il les modifie. Car, bien entendu, le droit à l’erreur qui s’applique à l’équipe est également valable pour le manager qui n’est ni Wonderwoman, ni Superman, et a le droit de se tromper.


En fait, le droit à l’erreur met l’humain au cœur de tout. Nous ne sommes pas parfait.e.s et c’est très bien. Le droit à l’erreur permet de créer une nouvelle relation manager / managé non pas sur une base de sachant / apprenant, mais sur une base de coopération permettant aux deux de progresser, chacun dans leur fonction. Et oui, donner le droit à l’erreur va nécessairement avec une libération de la parole au sein de l’équipe, sinon, à quoi servirait d’avoir un droit à l’erreur si je ne peux en parler à personne, ou si personne ne m’écoute ?


Conclusion

On parle de plus en plus du droit à l’erreur, et il est vrai que certains pays, comme la France, sont très en retard sur ces sujets comparativement aux pays anglo-saxons qui l’ont intégré depuis longtemps. Oui, il y a un aspect culturel fortement ancré depuis notre enfance durant laquelle nos professeurs soulignaient en rouge ce qui était mal fait plutôt que de souligner en vert ce qui était bien fait.


Nous avons appris depuis tout petit à avoir honte de nos erreurs… il est temps d’apprendre à en être fiers !



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