5 choses positives que nous retiendrons de la pandémie
Illustration : @demaincommenceajourdhui / https://www.instagram.com/demaincommenceaujourdhui/
Non non, il ne s’agit pas de vous expliquer que cette pandémie est géniale. Bien sûr, nous aurions préféré ne pas connaitre cet épisode. En mars 2020 le monde se confinait petit à petit, pays après pays. Tétanisés… c’est le mot je crois.
Mais, passé le choc, notre résilience a commencé à se mettre en action avec une incroyable énergie. OK, nous en avons toutes et tous marre, mais il me semble important d’essayer de voir ce que nous allons tirer de bon de cette crise. J’aime beaucoup ce proverbe japonais : le succès, c’est savoir tomber 7 fois et se relever 8. Je pense que nous pouvons dire que l’année qui vient de passer vaut bien 7 chutes d’un coup, non ?
Et je dirais même mieux, sur a minima 5 points, la pandémie aura eu un impact positif.
1- La remise en question du « monde d’avant »
Avant la pandémie, le niveau d’engagement des salariés européen était de 10% selon une étude Gallup et de 6% pour les français. Avant la pandémie, le burnout connaissait des croissances régulières jusqu’à atteindre 10% des salariés français. Avant la pandémie, l’absentéisme augmentait régulièrement, absentéisme causé majoritairement par le stress généré par le travail. Franchement… il vous fait envie ce monde du travail ?
Beaucoup d’entreprises, et de personnes se sont posé de vraies questions durant cette crise. Beaucoup de personnes ont pris conscience, du fait du télétravail notamment, que passer plus de temps avec sa famille, c’est bien, que de mieux équilibrer sa vie personnelle avec sa vie professionnelle, c’est pas mal non plus !
Qu’on le veuille ou non, il y aura un monde d’avant et un monde d’après, plus personne n’en doute désormais ; maintenant, il reste à savoir à quoi ressemblera ce monde d’après. Au moment du premier confinement, j’étais en train de finir l’écriture du Bien Être au travail pour les Nuls et j’y décris ce monde d’avant qui n’avait rien de paradisiaque. Nous avons l’opportunité de transformer cette pandémie en véritable rupture vers un monde d’après, plus orienté vers le bien-être au travail !
2- Notre regard sur nos carrières
Je suis en contact avec un grand nombre de personnes qui se posent beaucoup de questions sur leur carrière actuellement, qui réalisent qu’elles ne sont pas forcément dans le bon métier. Je n’ai pas de statistique pour le moment, mais il sera intéressant de voir le niveau d’augmentation du pourcentage de personnes qui ont changé d’orientation.
Avant la pandémie, une étude réalisée par le Groupe AEF a montré que 64% des français voulaient changer de métier… c’est énorme. Et, par la force des choses, la pandémie a probablement transformé ce désir en réalité.
Cet effet s’explique facilement par deux éléments :
· Beaucoup de professionnels ont vu leur métier disparaitre de façon radicale, ou tout du moins se ralentir de façon drastique (événementiel, restauration, hôtellerie…) et ont eu beaucoup plus de temps pour se former, réfléchir ou essayer de nouveaux métiers.
· Côté loisirs et voyage, comme il ne nous reste pas grand-chose, autant optimiser , et maximiser le plaisir que nous prenons dans notre vie professionnelle !!!
Et oui, paradoxalement, à la sortie de cette crise, il est fort probable que plus de personnes auront un métier qui leur plaira plus qu’avant la crise. D’ailleurs, si vous faites partie de ces personnes, vos témoignages m’intéressent grandement !
“Que l’importance soit dans ton regard, non dans la chose regardée !” André Gide
3- Notre regard sur le management
Avant la crise, et je suis bien placé pour vous en parler, le management était considéré comme une sorte de « passage obligatoire », comme un rouage dont on ne pouvait pas se passer, mais sans plus. Dans certaines entreprises, un manager, s’il faisait bien son reporting et qu’il demandait correctement à son équipe de faire ce qu’on lui demandait, tout allait bien.
Depuis la pandémie, pour toutes les entreprises qui ont fait du travail à distance, on mesure nettement mieux l’impact gigantesque que les managers peuvent avoir sur leur équipe, notamment en termes de motivation. De façon assez étonnante, il aura fallu créer de la distance pour mesurer à quel point un bon manager pouvait faire la différence.
De fait, comme je l’écrivais dans mon article « Managers, vous n’avez jamais été aussi importants ! », tout travail à distance nécessite un management irréprochable.
4- Le télétravail
Avant la crise, seules 16% des entreprises avaient des accords de télétravail. Aujourd’hui, celles et ceux qui sont en 100% télétravail n’ont qu’une hâte : retrouver leurs collègues.
Mais quand cela sera effectif, plus de 90% des salariés souhaitent conserver une part de télétravail (plus de 50% entre 2 et 3 jours par semaine). Beaucoup de recruteurs me remontent le fait qu’il est quasiment systématique désormais pour un candidat de demander quel est l’accord de télétravail de l’entreprise pour laquelle il ou elle postule, ce qui n’était que rarement le cas avant la pandémie.
Aujourd’hui, nous connaissons « le pire » du télétravail puisqu’il est imposé, mais nous mesurons bien les bienfaits de celui-ci quand il sera un choisi. Les entreprises qui pensent pouvoir revenir au 100% présentiel doivent se préparer à avoir de vrais problèmes de recrutement.
5- Notre regard sur l’humanité : quand nous voulons, nous pouvons !
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la planète entière s’est unie pour lutter contre une agression globale, le virus, et c’est très loin d’être anecdotique.
Si la recherche pour un vaccin est allée si vite, c’est aussi parce que les résultats des recherches fondamentales au tout début de la pandémie ont été partagée par tous les pays, y compris la Chine. Pour la première fois, les pays ont compris qu’ils ne pouvaient être individualistes s’ils voulaient s’en sortir.
Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous prenons conscience qu’en travaillant ensemble, nous pouvons venir à bout d’une menace bien concrète.
Vous me voyez venir ? Non ? Imaginez si cette même volonté s’appliquait à d’autres problèmes : le réchauffement climatique, la dette mondiale, la pauvreté… oui, c’est un tantinet utopique, je vous l’accorde. Mais il est plus facile d’y croire quand sur un sujet aussi complexe qu’un virus, une solution a été trouvée en un temps record grâce à cette collaboration. Peut-être qu’enfin, d’autres maladies seront guéries en utilisant cette méthode… allez savoir. En tous cas, nous sommes en droit d’y croire.
Conclusion
Ce monde de demain, c’est aujourd’hui que nous le préparons. Et comme le rappelle la psychologie positive, si nous ne nous focalisons que sur les aspects négatifs de la période, nous n’avons aucune chance d’avoir le moral ou de changer les choses.
Les 5 points que j’évoque dans cet article sont une réalité potentielle pour beaucoup. Il ne tient qu’à nous d’y croire, mais surtout d’agir que cela devienne une réalité. Alors… prêt.e à agir ?
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