10 habitudes à prendre dès la rentrée pour optimiser votre bien-être au travail
Et oui, une nouvelle saison va commencer. Comme je l’écrivais dans mon article de la semaine dernière, nous allons vivre une rentrée comme nous ne l’avons jamais connue. Certes, nous sommes dépendants des évènements extérieurs, mais il serait faux de penser que nous ne pouvons que subir et attendre que les mauvaises nouvelles disparaissent ; si nous agissons ainsi, il est fort probable que, petit à petit, notre moral tombe dans nos chaussettes. Et sachant que notre état mental impacte fortement notre bien-être global, il me semble urgent d’agir.
Nous pouvons avoir un impact, au niveau individuel, sur notre bien-être au quotidien. Alors il ne s’agit pas de nier l’existence du variant Delta, la crise afghane, le maintien des gestes barrières, les manifestations hebdomadaires anti-vax ou le pass sanitaire, non ; il s’agit de prendre de bonnes habitudes pour minimiser l’impact de ces ondes négatives sur notre bien-être.
Dans cet article, je vous propose 10 habitudes à prendre en espérant que vous adopterez certaines.
1- Je mets en place des rituels de début de journée
Si vous faites partie de ces personnes qui reprenez une partie d’activité en présentiel, vous comprendrez aisément ce qu’est un rituel de début de journée. En présentiel, le matin, vous sortez de chez vous, prenez votre voiture, un scooter, un vélo, un métro ou un bus et allez votre bureau. Ce temps de transport, c’est ce qui vous permet de faire une véritable coupure avec votre vie personnelle, un sas de décompression en quelque sorte.
Et bien comme vous êtes une majorité de salariés à garder une partie de télétravail, ce rituel est fondamental quand vous êtes chez vous. Ne commencez pas à regarder vos emails pro pendant votre petit déjeuner par exemple ; attendez de vous installer devant votre ordinateur dans un lieu spécifiquement dédié à votre activité professionnelle chez vous. Peu importe la taille de ce lieu, ce qui compte c’est qu’il n’y ait qu’une partie limitée de votre logement consacrée à votre activité professionnelle.
2- J’apprends à dire « non »
Vous connaissez ces journées qui commencent en vous disant « aujourd’hui, je finalise ce dossier », et que du fait des emails, des demandes urgentes, des imprévus au final, vous arrivez en fin de journée et n’avez non seulement pas touché au dit dossier, mais vous avez en plus ce terrible sentiment de n’avoir rien fait alors que vous avez passé votre temps à courir ?
Ce sentiment est dû au fait que dans ce genre de journée, vous ne faites rien sur le moyen et le long terme, mais n’agissez que sur du court terme. Si vous décidez d’avancer sur tel ou tel dossier, bloquez des moments dans la journée sans email, sans téléphone, sans rien qui puisse vous empêcher d’avancer. L’organisation par objectif vous permettra petit à petit de gagner en efficacité… et en bien-être.
Il ne s’agit en aucun cas de ne plus pouvoir répondre à une urgence, mais petit à petit de reprendre la maîtrise de votre emploi du temps et, par exemple, au lieu de tout lâcher pour répondre à une urgence, de prendre le réflexe de considérer que parfois, vos propres priorités peuvent primer sur celles des autres. Et au lieu de répondre « oui », vous commencez à répondre « non, je ne peux pas maintenant, mais si tu veux, je peux m’en occuper dans 2 heures ». Cet article vous en dira plus sur ce que j’appelle le « non positif ».
3- J’arrête de râler
Si le verre est à moitié vide, n’oublie pas de regarder la moitié pleine. Je vous l’accorde, depuis un an et demi, les nouvelles ne sont pas vraiment géniales. Cependant, il est fondamental d’avoir en permanence à l’esprit que pour les média, et je le sais pour y avoir travaillé pendant 20 ans, le négatif fera toujours plus d’audience que le positif.
Il ne s’agit en aucune façon de devenir un. Idiot.e qui verrait tout en rose du jour au lendemain, non. Il s’agit simplement d’effectuer cet exercice systématique face à une nouvelle négative (le verre à moitié vide), d’envisager l’aspect positif qu’il y a à en tirer (le verre à moitié plein).
Quelques exemples ?
Les manifestation anti-vax et pass sanitaire. Le positif ? Nous sommes dans un pays où la liberté d’expression est une réalité.
Les doutes face à la vaccination ? Le positif ? Nous sommes plus de 82% de personnes de plus de 12 ans à être vaccinés, plaçant la France dans les pays les plus vaccinés au monde, devant même Israël, souvent donné comme exemple en termes de vaccination.
Le variant delta ? Le positif ? Le nombre de décès et d’hospitalisations dans les pays avec un fort taux de vaccination n’augmente pas aussi fortement que lors des vagues précédentes, ne mettant pas en péril notre système hospitalier.
4- Je (re)deviens optimiste
L’optimiste ne nie pas les problèmes, il estime qu’à chaque problème, une solution existe. Il me semble important en cette rentrée que chacun d’entre nous se souvienne du chemin parcouru, individuellement. En mars 2020, nous étions toutes et tous tétanisés devant ce virus qui s’abattait sur nous et dont nous ne connaissions rien. Et malgré cet état de quasi-panique, il semblerait bien que nous voyons le bout du tunnel.
Devenir optimiste, ce n’est pas de se faire vacciner et d’oublier les gestes barrières. Être optimiste, c’est de voir le taux de chômage qui baisse dans la plus grande partie des pays, c’est de constater que quand les nations travaillent ensemble, des solutions sont trouvées, c’est de se dire que même si notre vie ne ressemble pas à celle d’avant la pandémie, elle est 100 fois mieux que lors des différents confinements et qu’il ne tient qu’à nous qu’elle s’améliore encore.
5- Je fais des pauses
Toutes les études le montrent, notre capacité de concentration ne dépasse pas 45minutes ; au-delà de cette durée, notre efficacité baisse. Si vous avez fait du télétravail pendant le premier confinement, vous avez probablement connu ces journées qui commencent au petit déjeuner devant l’ordinateur et qui se finissent tard sans (presque) jamais se lever de sa chaise.
Non seulement c’est épuisant, mais c’est inefficace, malgré le sentiment d’implication que cela nous donne. Faire des pauses, c’est non seulement bon pour vous, mais également pour l’entreprise. Une pause entre 5 minutes et 15 minutes toutes les 45 minutes, essayez pendant une semaine ou deux, vous verrez, cela changera littéralement votre vie.
La patience est la clé du bien-être.” Mahomet
6- Je fais des horaires raisonnables
Nous sommes nombreux à connaitre ce type de management qui évalue la motivation des équipes au temps passé au bureau et la période que nous venons de traverser nous en montre concrètement les limites.
En mars 2021, selon le 6e baromètre sur la santé psychologique des salariés français en période de crise, du cabinet Empreinte Humaine, 45% des salariés se déclaraient en détresse psychologique. Isolement ? Certes, mais également des horaires de travail à rallonge. Le bien-être au travail, paradoxalement, dépend grandement du temps que nous consacrons à ne pas travailler.
Planifiez quotidiennement du temps pour vous, pour votre bien-être ou votre divertissement. Rien de plus déprimant que le « métro-boulot-dodo ». Si nous nous y mettons toutes et tous, peut-être que les générations futures n’entendrons jamais cette phrase, en partant exceptionnellement une heure plus tôt « ben, tu fais quoi… tu prends ton après-midi ? »
Ce qui compte, c’est ce que nous produisons, pas le temps que nous mettons à le produire, il serait temps que nous nous en rendions compte !!!
7- Je profite de chaque journée
Non, ça n’ira pas mieux demain… ou tout du moins, nous n’en savons rien. Alors autant faire en sorte qu’aujourd’hui soit une journée formidable, non ?
La pandémie nous a plongé dans un monde court-termiste du fait des incertitudes sanitaires alors que nous, êtres-humains, nous aimons planifier, avoir des certitudes concernant l’avenir. Profitons de l’instant. Aujourd’hui, nos hôpitaux en métropole ne sont pas saturés, nos bars, nos restaurants, nos théâtres et cinémas, nos librairies sont ouvertes, profitons de cela et réjouissons-nous car cela n’a pas toujours été le cas.
8- Je dis ce que je pense
Que vous soyez manager ou managé, la libération de la parole est essentielle en entreprise pour optimiser le bien-être au travail. Comme je l’écrivais déjà dans mon livre « Mon boss est nul, mais je le soigne », quel que soit notre niveau hiérarchique, nous avons voix au chapitre pour améliorer les choses. Il est possible de tout dire en entreprise sur le fond… ensuite, la forme est essentielle.
9- Je me fixe des objectifs à moyen et long terme
Rien de pire que le train-train quotidien. Je vous parlais plus haut de vos objectifs quotidiens mais le moyen et le long terme ont leur importance. Profitez de cette rentrée pour faire un bilan de votre vie professionnelle : ce qui vous plait et ce qui vous plait moins.
En fonction du résultat de ce bilan, mettez un plan d’action en place. Rien d’urgent, prenez votre temps, mais, psychologiquement, il est toujours profitable d’agir plutôt que de subir !
10- Je mets en place des rituels de fin de journée
Et oui, au même titre qu’un rituel de début de journée vous permet de faire une transition en douceur, le rituel de fin de journée est important, probablement plus. En fin de journée, en présentiel, le temps de transport vous permet de déconnecter progressivement. Si vous n’avez pas de rituel de fin de journée en télétravail, votre vie professionnelle va petit à petit envahir votre vie personnelle et vous vous retrouverez à lire vos emails à 22.00.
Un rituel de fin de journée, c’est quelque chose de systématique, de routinier qui permet à votre cerveau de basculer du mode pro au mode perso. Cela peut être de faire du sport, de prendre l’air quelques minutes, de prendre une douche… peu importe au final. Ce qui compte, c’est le rituel en lui-même.
CONCLUSION
Si vous appliquez ces dix conseils, je ne vous promets pas d’oublier toutes les informations négatives qui nous tombent dessus quotidiennement, mais de mieux les vivres en vous focalisant sur le positif que vous pouvez générer vous-même.
Je ne sais pas vous, mais je trouve très rassurant de savoir que si le monde agit sur mon moral, j’ai également cette capacité de le faire à mon niveau. En prendre conscience, c’est le début. Soyons clair, je ne prétends pas être d’une humeur de pinson tous les jours, mais je peux vous garantir que depuis un an et demi, en appliquant tout ou partie de ces conseils, je pense que mon moral est largement supérieur à la moyenne alors que la pandémie, je me la suis prise de plein fouet. Contaminé en février 2020, je fais un COVID long, mon activité de conférencier en présentiel a disparu du jour au lendemain, les librairies ont fermé… j’aurai eu beaucoup de raisons de déprimer ; mais la résilience est sans aucun doute la clé, non ?
Comments