10 choses que les (très) bon(ne)s collaborateurs/trices font tous les jours
La semaine dernière, j'écrivais sur les 10 choses que chaque manager devrait faire chaque jour. J'ai eu un certain nombre de commentaires de manager me faisant remarquer qu'il serait pas mal que les collaboratrices et collaborateurs aient ce genre de "to do list". Ce n'est pas faux d'autant plus que j'aime à rappeler que la grande, très grande majorité des managers... sont également managés !
Cela étant dit, je crois que la liste qui vient s'applique absolument à tout le monde, manager comme managé. Bien entendu, ce n'est pas simple d'être parfait chaque jour mais, a minima, avoir conscience de ce qu'il faudrait faire nous permet, quotidiennement, petit à petit de nous améliorer.
1- Un(e) (très) bon(ne) collaborateur/trice dit bonjour chaque jour
Cela ne sembla pas compliqué... et pourtant. Durant mes 20 années en tant que manager, j'ai eu certain membre de mes équipes qui passaient ostensiblement devant mon bureau sans décrocher un regard, un sourire ou un bonjour. En tant que manager, je n'ai aucun problème à ce que des personnes ne soient pas forcément bien lunées ou mécontentes d'une décision. Par contre, une entreprise, ce n'est pas la maternelle... on ne boude pas et en tant qu'adulte, les règles élémentaires de la politesse devraient être acquises.
2- Un(e) (très) bon(ne) collaborateur/trice exprime ses mécontentements
Cela rejoint le point précédent. Rien de pire que des collaborateurs/trices qui boudent. En tant que manager, je mettais toujours les pieds dans le plat en demandant à la personne en question "qu'est ce qui ne va pas"; mais ce n'est pas toujours simple à faire, surtout quand l'équipe est nombreuse. Etre un bon(ne) collaborateur/trice, c'est savoir dire quand quelque chose ne va pas, remonter de l'information. En effet, le métier du manager, c'est d'essayer de faire en sorte que cela change mais sans éléments concrets remontés par les équipes, c'est impossible.
3- Un(e) (très) bon(ne) collaborateur/trice sait être positif
Vous connaissez cette personne probablement : elle rale toujours, jamais contente, quoi qu'il arrive. Râler peut-être une bonne chose... mais systématiquement, c'est un petit peu comme l'histoire de Pierre et le loup, ce n'est plus crédible. Mais encore mieux, quelqu'un qui sait dire à son management quand quelque chose va bien, c'est le top ! Et cela donne d'autant plus de poids si un jour il faut dire que quelque chose ne va pas.
4- Un(e) (très) bon(ne) collaborateur/trice ne pousse pas sous le tapis ses erreurs
Aucun manager digne de ce nom n’attend de ses équipes d’être totalement infaillibles. Les erreurs, cela peut arriver et ce n’est pas un problème. Le problème, c’est si cette erreur se répète. Un membre de l’équipe qui ferait une erreur et ferait tout pour le cacher… probable que l’erreur se répète… et s’amplifie !
"L’ouvrier qui veut bien faire son travail doit commencer par aiguiser ses instruments." Confucius
5- Un(e) (très) bon(ne) collaborateur/trice est loyal(e)
Je sais ce que vous vous dites à l’instant : ok pour la loyauté mais si mon boss est une ordure, c’est plus compliqué. Certes… et pourtant. Dans ma carrière, il m’est arrivé de me trouver confronté à des managers avec qui je ne partageais aucune valeur. Cependant, ils m’avaient recruté ou choisi. Tant que je n’avais pas décidé de démissionner, je leur montrais une loyauté à toute épreuve. Hors de question de parler dans leur dos ou de trahir leur confiance. Le « couple » manager/managé doit être basé sur une confiance aveugle.
6- Un(e) (très) bon(ne) collaborateur/trice ne promet jamais plus qu’il/elle ne peut délivrer
J’ai toujours trouvé beaucoup plus pro quelqu’un qui me disait « Gaël, je peux faire cela pour dans 10 jours » et qui étaient dans les temps plutôt que quelqu’un qui, pour faire « bien » me disait « je peux le faire pour demain » et avait systématiquement deux ou trois jours de retard.
7- Un(e) (très) bon(ne) collaborateur/trice est franc(he)
Mon père me disait qu’il est possible de tout dire à quelqu’un tant qu’on y met les formes. Je suis convaincu de cela. Je préfère 1 000 fois un membre de mon équipe qui vient me voir en remettant en cause telle ou telle décision ou en me critiquant ouvertement (tant que cela est fait poliment) plutôt que quelqu’un qui va me sourire devant, prétendre que tout va bien, et se répandre en mesquineries à mon sujet à la machine à café.
8- Un(e) (très) bon(ne) collaborateur/trice est impliqué
ATTENTION : impliqué ne veut pas dire corvéable à merci. Il ne faut en aucun cas évaluer la valeur de quelqu’un au temps qu’il/elle passe au bureau, bien au contraire. Aux Etats-Unis, ou en Suède, quelqu’un qui resterait tous les jours au bureau jusqu’à 20.00 serait considéré comme incompétent. Impliqué, cela veut dire poser des questions en réunion, faire des remarques, être… vivant ! Rien de plus ennuyeux que d’avoir d’avoir des membres de son équipe qui, clairement, ne sont là que pour encaisser leur chèque à la fin du mois !
9- Un(e) (très) bon(ne) collaborateur/trice est plus compétente que son manager sur son domaine d’expertise
Un manager n’est généralement pas censé être un spécialiste de tout ce qui est fait dans son service. Par contre, il sait jouer au chef d’orchestre pour que tout fonctionne bien. L’autonomie est certes donnée par le management mais un bon collaborateur/trice doit également donner suffisamment confiance à son management pour que ce dernier ne se pose plus jamais la question de l’autonomie.
10- Un(e) (très) bon(ne) collaborateur/trice démissionnera un jour
Il est derrière nous le temps où quelqu’un passait sa carrière entière dans la même entreprise, au même poste. Un(e) collaborateur/trice qui démissionne, ce n’est pas une trahison, c’est la preuve que le manager a bien fait son travail, qu’il a donné suffisamment d’armes à la personne pour pouvoir grandir professionnellement (je parle ici bien entendu dans un cadre où le management est bon !).
Conclusion
Imaginez un lieu où les équipes comme le management font toutes ces choses chaque jour.. le rêve, non ? Ce n’est absolument pas utopique, cela demande du courage, du temps, de l’énergie et de la persévérance, mais c’est possible, je l’ai vécu un certain nombre de fois. Bien sûr, plus les équipes sont grandes, moins la probabilité que tout le monde soit au top est élevée mais il faut savoir s’appuyer sur les bons éléments pour qu’à leur tour ils/elles fassent sans vraiment le savoir, du « management transversal » en poussant leurs collègues à évoluer. Je crois profondément au fait que le monde de l’entreprise peut être facilement améliorer si tout le monde y met du sien et n’essaye pas de trouver chez l’autre les défauts qu’il a lui-même au centuple !
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