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Se tromper, c’est bon pour la santé : éloge de la lose !


Un bébé tombe en moyenne 2000 fois avant de réussir à faire quelques pas de suite ! Non seulement il ne se décourage pas mais, de plus, il ne viendrait pas à l’idée d’un parent, à moins d’être un grave psychopathe, de traiter son enfant de gros nul à chaque chute !

Et pourtant, en France, il n’est pas extrêmement tendance de dire ce genre de chose mais, il faut le savoir, une fois de plus, nous sommes une exception culturelle. Aux Etats-Unis, si vous essayez de lever des fonds avec une start-up, aussi géniale soit-elle, si il n’y a pas sur votre CV un ou deux échecs, c’est totalement suspect et il y a de fortes chances que vous ne leviez rien.


En France, l’école de la lose n’est pas vraiment tendance et il faut que ça change de façon urgente ! Les plus grands succès (Ford, Microsoft, Disney, Apple, Alibaba, Meetic ) ont été créés par d’ex losers. Alors pourquoi l’échec est-il si important et devrait être valorisé ?


Vive l’échec ,1

La perfection n’est pas de ce monde. par contre, à force de se planter, de faire des erreurs, on s’en approche, c’est certain ! Steve Jobs disait « si vous regardez avec attention, la plupart des succès obtenus du jour au lendemain prennent beaucoup de temps ». Avant de connaître le succès avec Microsoft, Bill Gates a débuté son parcours par un abandon de ses études à Harvard, la faillite de sa première entreprise et bien que son idée de développement de système n’ait pas fonctionné au début, celui-ci a persisté pour finalement bâtir l’empire informatique mondial que nous connaissons.


Vive l’échec, 2

C’est quand on connait le gout de l’échec que l’on apprécie encore mieux celui de la réussite. C’est un peu maso comme technique mais c’est une réalité. Franchement, le foi gras, si c’est une tuerie, c’est aussi parce qu’avant, on a gouté deux ou trois terrines de canard plus ou moins douteuses, non ? Bill Gates parlant de l'échec : "le succès est un mauvais professeur"


Vive l’échec, 3

Je ne vais pas donner dans le le poncif Nietzschéen (ce qui ne me tue pas etc etc) mais il faut bien avouer que Friedrich ne disait pas que des bêtises ! A force de tomber, non seulement on apprend à éviter les chutes mais surtout, les éventuelles suivantes sont moins douloureuses. C’est comme ça qu’on devient un guerrier ! Marc Simoncini (Fondateur, entre autres de Meetic) dit même « il n’y a pas un entrepreneur ayant réussi qui ne se trouve dans le fichier des faillites de la Banque de France ! ».


Vive l’échec, 4

Les personnes qui me disent ne jamais s’être plantées me font peur en fait ! Il y a deux options avec ce type de personnage, soit il s’agit d’un super-héros, soit d’un super-mytho; le second étant fortement probable. Un collaborateur ou un partenaire qui parle de ses échec montre une forme de loyauté absolument prioritaire dans un fonctionnement relationnel sain. En entretien de recrutement, le candidat qui m’a dit « beeeen, non monsieur, je n’ai jamais connu d’échec » a rarement passé le cap de cet unique entretien. A moins de ne rien faire (ce qui est une autre stratégie), ne pas se planter est impossible, il faut l’accepter. "Le succès, c’est se promener d’échecs en échecs tout en restant motivé." (Winston Churchill)


Vive l’échec, 5

Sans échec, pas de changement ! Ca vous dirait vous d’être la même personne, en tout, dans 10 ans ? Quand tout va bien, généralement, on ne change rien. Ce sont les erreurs, les imperfections et les échecs qui font que petit à petit l’on devient une personne meilleure, un manager plus performant, un entrepreneur plus efficace. Il ne faut pas fuir l’échec, il faut en faire quelque chose de positif ! l’un de mes patrons chez TF1 m’a dit quelque chose un jour qui a changé ma vie : « Gaël, chaque claque que tu prendras dans ta vie, il faut que tu y trouves une conséquence positive, toujours ». Naïf ? Je me suis fait virer l' année derrière de l’INA et sans cela, je n’aurais jamais écrit ces articles sur Linkedin pas sorti de livre et, tout simplement... pas changé de vie !


CONCLUSION

Sachant tout cela, il me semble important que, tous, nous changions notre attitude face à l’échec, avec nos collaborateurs et nos proches. Etre bienveillant, c’est également accepter le fait que se planter fait partie du jeu. Mais surtout, dans 100% des cas, un échec se trouve dans le passé et il vaut toujours mieux regarder devant que derrière soi si l'on ne veut pas retomber !



Je suis auteur, chroniqueur et conférencier... ci-dessous, quelques liens utiles.

Avec Bob sur scène

L'AUTEUR
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